Authors
Giuliano Bonoli, Eric Crettaz, Daniel Auer, Fabienne Liechti
Publication date
2016
Publisher
IDHEAP
Description
Le travail à temps partiel est l’un des moyens les plus répandus pour concilier vie professionnelle et vie familiale en Suisse. La plupart du temps, ce sont les mères qui réduisent leur taux d’occupation pour s’ occuper de leurs enfants. Cette solution est souvent appréciée par celles et ceux qui y ont recours. Elle contraint néanmoins les personnes qui veulent la pratiquer à un certain nombre d’arbitrages. Dans la présente étude, nous nous intéressons précisément à l’un de ces arbitrages: celui à faire entre du temps pour la famille pendant la vie active et le montant de la prestation retraite. En effet, des périodes plus ou moins prolongées de travail à temps partiel aboutissent, en Suisse, à des prestations retraite réduites par rapport à un-e assuré-e qui aurait travaillé toute sa vie à plein temps.
Le rapport est structuré en deux parties. Dans la première, nous fournissons une image de la situation actuelle du travail à temps partiel en Suisse, en particulier en relation avec la présence d’enfants en bas âge dans un ménage. Les informations ainsi récoltées nous permettent, dans la deuxième partie du rapport, de simuler un certain nombre de profils hypothétiques, qui, en général combinent différents taux d’occupation tout au long de leur vie. La simulation permet de mettre en évidence le fait que le travail à temps partiel à des taux faibles et pendant des périodes prolongées peut, en cas de divorce, représenter un facteur de risque de pauvreté après l’âge de la retraite. Ce risque concerne surtout les assuré-es qui ne bénéficient pas de prestations supérieures au minimum légal LPP, et les travailleurs-euses avec un salaire relativement bas.
Total citations
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